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Eric Quintin donne sa vision du Sandball 19 ans après sa création

eric-quintin-sandballEric Quintin, donne sa vision du Sandball, dont il est l’un des trois créateurs (avec ses amis Laurent Munier et Bhakti Ong), sur le site de la FFHB juste avant les 20 ans de la discipline l’été prochain et du titre de Champion du Monde Reykjavik.

Retrouvez les passages concernant le Sandball ci-dessous :

– « Dans la fameuse charte du Sandball, figurent les verbes échanger, partager, aimer, perdre et gagner… Sont-ils indissociables de la carrière qui a été la vôtre ?
Je n’en sais rien. Ma carrière, je l’ai vécue comme un spectateur interrogatif de la chance de vivre ce qu’il vivait, de la chance de côtoyer les gars qu’il côtoyait. J’ai déjà beaucoup de chance d’avoir des parents tels que les miens, peut-être d’avoir été au bon endroit au bon moment. Cette carrière a souvent été festive, drôle et par moments même jubilatoire dans la quête de toutes ces victoires. Cette quête d’excellence, d’ailleurs, m’interrogeait aussi, mais elle avait l’air de bouillir en moi et au fond du bide des quelques potes de l’époque. À un âge, une période où l’on ne se rend pas forcément compte. Nous avons eu la chance de vivre la mutation du handball en totale insouciance. Et ça plaisait aux gens que l’on soit insouciants.

– Ces valeurs sont-elles encore d’actualité aujourd’hui ?
Les termes sont séduisants parce qu’ils transportent le plaisir et l’hédonisme que nous aimerions savourer. Mais je ne me fais pas d’illusion non plus. Je retiens de Claude Onesta cette maxime : « Ce ne sont pas les amis qui font les grandes victoires, mais les victoires qui font les amis. » Les gars, aujourd’hui, ont cette même quête de fraternité, mais elle n’est le fait que des victoires. Je ne veux pas être trop critique. Il n’y a pas de sentiment à attendre, mais à notre époque il n’y en avait pas tant que ça non plus. Nous sommes juste issus de la période des troisièmes mi-temps. Désormais, le pro est passé devant, mais les hommes sont les mêmes, égoïstes, fraternels, égocentriques, et si quelques personnalités sortent du lot, elles restent solidaires dans la défaite comme dans la victoire. Sont-ils moins humains, festifs, cons qu’à l’époque ? Je crois que ceux qui portent la flamme sont simplement comme on l’a été à l’époque.

« LE SANDBALL, C’EST L’ESSENCE DU JEU »

[…]

– «Le sandball est le handball dans son équation la plus basique» a dit Daniel Costantini : «on y court, on y saute, on y shoote»…
C’est tout à fait ça. Le Sand, c’est l’essence du jeu, l’essence du sport, dans son caractère le plus hédoniste. Ce n’est pas toujours l’objet du sport de se faire plaisir, l’expression par le corps du plaisir de faire ensemble dans un environnement dénudé. Là, on n’est plus que trois, l’aspect collectif émerge beaucoup plus vite…

[…]

« JE SUIS UN FAN INCONDITIONNEL DE MICHAEL GUIGOU »

– Vous étiez un esthète de la discipline. Quels sont les joueurs qui vous inspirent aujourd’hui ?
Esthète, je ne sais pas, je visais surtout le geste qui surprend, qui permet de trouver une solution adaptée au problème soulevé. Je suis un fan inconditionnel de Michaël Guigou, et pas seulement parce qu’il est issu de notre région préférée. J’aime sa sobriété, sa dextérité fantastique, son talent hors norme, mais ça, c’est un euphémisme, sa capacité à toujours faire le geste juste. Mais j’aime aussi et surtout son état esprit.

[…]

– Quels contacts avez-vous d’ailleurs gardé avec les Barjots ?
Des contacts chaotiques et hasardeux. C’était un peu différent dans la période où Boule (Gardent) avait lancé la tournée des Barjots. Laurent (Munier) ou Denis (Lathoud) descendent de temps à autres dans le sud, Christian (Gaudin) est à Saint-Raphaël. On garde une affection certaine, parce que nous avons partagé des tonnes de choses. Je suis heureux quand les potes gagnent, déçu lorsqu’ils perdent…

– Le Sand va bientôt célébrer ses vingt Printemps : Peace, Sand, Love, plus que jamais ?
L’histoire du Sand est un peu floue parce que l’on a souhaité être une vraie branche familiale de la FFHB et que ça a pris un peu de temps. Notre souhait était d’être meilleurs dans l’organisation, de proposer une véritable synergie entre les pratiques. Sinon, le Sand a vingt ans, oui, et nous les célébrerons en même temps que les vingt ans de Reykjavik. Ce me semble être une promo utile et agréable.

– Concernant le Sandball Tour que vous organisez avec Handballez-vous, vous verra-t-on plutôt du côté d’Annemasse Excenevex, d’Angoulême, de Sainte-Maxime, ou de Port-Saint-Louis-du-Rhône cet été ?
Je serai à Sainte-Maxime, mais aussi en Bretagne où nous allons nous associer à l’équipe de France jeune qui sera en stage à Saint-Malo.»

Aujourd’hui, Eric Quintin est Conseiller Technique Régional, responsable du Pôle Espoir Provence-Alpes, et entraîneur de l’équipe de France jeune masculine.

Vous pouvez retrouver l’interview complète sur le site de la FFHB en cliquant ici.

Par ailleurs, nous vous rappelons que les inscriptions au Sandball Tour 2014 sont ouvertes, pour en savoir plus, rendez-vous ici! Et pour vous inscrire directement, rendez-vous ici!

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